Yo

Yo, de son vrai nom Yolaine Roux, est née en 1951 en Auvergne. Elle débute son parcours artistique en autodidacte. Après des études de médecine, un métier qu’elle exercera quelques années, elle se remet à dessiner et à peindre , passion qu’elle a toujours gardée et qui s’impose progressivement comme essentielle. Les expositions commencent dans les années 90. En 92 elle commence à travailler régulièrement avec une galerie parisienne qui sera déterminante dans la professionnalisation de son parcours, lui organisera des expositions personnelles et collectives à Paris mais aussi en Europe (Irlande, Hollande, Espagne). En 96 la rencontre avec la galeriste Chantal Mélanson sera un moment charnière, et le début d’une collaboration qui dure depuis maintenant 22 ans.

Outre son travail de création personnelle et bon nombre d’expositions en France comme à l’étranger, Yo s’intéresse à tout ce qui est apprentissage et ouverture à l’art, pédagogie, elle anime de nombreux ateliers, conçoit des projets artistiques collectifs avec des associations, des villes, des écoles et des groupes amateurs.

Au fil des années, son langage plastique se diversifie formellement et techniquement : peinture, volume, installations empruntent aux moyens les plus traditionnels ou les plus actuels les éléments d’une création visuelle, d’une expression sans cesse renouvelée et surprenante par ses inventions. Dans un style proche de la figuration narrative, Yo raconte des histoires improbables, souvent par série thématique ; la matière très présente dans tous les registres contribue à la chair du récit.

La série des barques, entre mythologie et réalité, est fondatrice d’une période où les œuvres traduisent le chaos du monde et l’in-orientation du temps : d’où ces compositions circulaires dans les peintures, ces barques suspendues, ces personnages en déserrance. L’animal apparait , côtoie et croise l’humain: c’est une animalité qui nous habite et nous trouble, celle que nous fréquentons, en réalité ou en rêve.

Les sculptures composées d’assemblages de matériaux soudés, agglomérés ou liés, évoquent un monde de chimères, d’êtres hybrides qui semblent sortis des tableaux, comme s’ils s’étaient matérialisés hors de la toile . De nouvelles pièces présentées en lumière noire offrent au regard une autre perception: dans un processus inversé, ce n’est pas l’œuvre qui est éclairée mais d’elle que provient la lumière.

Née en 1951, vit et travaille en Auvergne

Lucie
Le Loup
La porteuse de mouton